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Un coup à plusieurs bandes

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Désertion Trajectoires I - 1999-2003 – Savoir-faire Fêtes sauvages Trajectoire II - 2003-2007 – La folle du logis Habiter Trajectoires III - 2007-2010 Hackers vaillants Intervenir Trajectoires IV - 2010-2013 S’organiser sans organisations

Désertion

  • Incipit vita nova
  • Odyssée post-CPE
  • Y connaissait degun, le Parisien
  • Fugues mineures en ZAD majeure
  • Mots d’absence
  • Tant qu’il y aura de l’argent

Trajectoires I - 1999-2003 – L’antimondialisation

  • Millau-Larzac : les coulisses de l’altermondialisme
  • Genova 2001 - prises de vues
  • Les points sur la police I
  • Les pieds dans la Moqata
  • OGM et société industrielle

Savoir-faire

  • Mano Verda - Les mains dans la terre
    • Les pieds dans les pommes
    • Agrisquats – ZAD et Dijon
    • Cueillettes, avec ou sans philtres
      • Récoltes sauvages
      • Correspondance autour des plantes et du soin
      • Des âmes damnées
  • Interlude
  • Devenirs constructeurs
    • Construction-barricades-occupation
      • 15 ans de barricadage de portes de squats
      • Hôtel de 4 étages VS électricien sans diplôme d’État
      • Réoccupation de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes
    • Constructions pérennes–installations agricoles
    • Maîtrise technique
      • Chantiers collectifs
      • Apprentissage et transmission du savoir
      • Outils et fabrique
    • Gestes et imaginaire

Fêtes sauvages

  • Prélude
  • Faire la fête
    • Entretien avec M. Carnaval, M. Free et Mme Party
    • Communautés des fêtes
      • Suite de l’entretien avec M. Carnaval, M. Free et Mme Party
      • Carte postale : Italie – La scherma
  • Éruption des fêtes sauvages
    • La fête prend le terrain : un jeu avec les autorités
      • Carnaval de quartier
      • Une Boum de gangsters
      • Compétition d’apéros géants 2009-2011
    • La fête garde la main : s’affirmer, revendiquer, s’imposer
      • Free Parties : génération 2000
      • Les karnavals des sons
      • Carnaval de la Plaine
    • La finalité des fêtes
      • Street parties : Making party a threat again…
      • Carte postale : La Guelaguetza d’Oaxaca
  • Le sens de la fête
    • Fêtes et créations d’imaginaires
      • L’imaginaire des nuits du 4 août 2011
      • Vive les sauvages !
    • Quand l’imaginaire devient tradition, coutume, culture
    • Jusqu’au bout de la fête
      • Le Banquet des nuits du 4 août
      • Ivresse, transe et Petassou

Trajectoire II - 2003-2007 – Emportés par la fougue

  • Trouver une occupation
  • Un Centre Social Ouvert et Autogéré
  • CPE, le temps des bandes
  • Les points sur la police II

La folle du logis

  • Prélude
  • Retour vers le futur
  • Mythes de luttes
    • Entretien de Wu Ming 5 et Wu Ming 2
    • Intervento
  • Figures, héros et traditions
    • Lettre à V pour Vendetta
    • Survivance
    • Entretien avec La Talvera
  • Fictions politiques

Habiter

  • Les 400 couverts à Grenoble
    • La traverse squattée des 400 couverts
    • Le parc Paul Mistral
  • Vivre en collectif sur le plateau de Millevaches
  • Nouvelles frontières
  • Matériaux pour habiter

Trajectoires III - 2007-2010 – C’est la guerre

  • la France d’après… on la brûle
  • Serial sabotages
  • Fatal bouzouki
  • La caisse qu’on attend…
  • Les points sur la police III

Hackers vaillants

  • Lost in ze web
  • Ordre de numérisation générale
  • pRiNT : des ateliers d’informatique squattés
  • Et avec ça, qu’est-ce qu’on vous sert ?
    • imc-tech
    • Serveurs autonomes
  • Logiciels libres
    • Nocturnes des Rencontres Mondiales du Logiciel Libre
    • Logiciels : de l’adaptation à la production
    • Et si le monde du logiciel libre prenait parti ?
  • Hackers et offensive
    • Entretien avec sub
    • Pratiques informatiques « offensives »
  • Post scriptum
  • Chronologie

Intervenir

  • Prélude
  • Le marteau sans maître
  • Énonciation et diffusion
  • Féminismes, autonomies, intersections
  • Ancrages - Les Tanneries, 1997 - 20..
  • Rencontres avec le monde ouvrier
    • Une hypothèse
    • Aux portes de l’usine
  • Mouvements sociaux
  • Composition - indignados et mouvement du 15M

Trajectoires IV - 2010-2013

  • Charivaris contre la vidéosurveillance
  • Hôtel-refuge
  • A sarà düra Voyage en Val Susa
    • Récit de voyageurs lost in translation…
    • La vallée qui résiste
  • Les points sur la police IV
  • Une brèche ouverte à Notre-Dame-des-Landes

S’organiser sans organisations

  • Extrait d’une lettre de G., ex-syndicaliste
  • Solidarités radicales en galère de logement
  • Une histoire du réseau Sans-Titre
  • Un coup à plusieurs bandes
  • Les assemblées du plateau de Millevaches
  • S’organiser dans les mouvements barcelonais

C’est Riri-le-Belge qui nous avait branchés ; le genre de tuyau que t’avais envie de déterrer jusqu’à la source. Il avait pas mal vadrouillé ces derniers temps et croisé du beau monde. Ça gigotait aux quatre coins de l’hexagone, mec, tu pouvais pas t’imaginer comme.

Moi je m’imaginais pas. Avec la bande on bricolait dans notre trou, quelques jolis coups à notre actif, mais pour la gloire, fallait repasser. On venait de se dégoter une turne, on s’était dit que nos plans seraient d’autant mieux montés si on les discutait au petit-déjeuner. Et puis, fallait voir Gégé enfiler son tablier pour nous préparer le dîner…
Nos quatre dernières saisons, depuis qu’on s’était trouvés, c’était pas du Vivaldi, plutôt gros son avec le compteur à BPM bloqué au-dessus de 100 ; d’ailleurs, le violon, on s’en battait l’œil : les decks étaient pas rencardés sur notre existence et, quand il fallait, on courait vite.

C’étaient les Rémois qui invitaient. Des potes au Riri, du genre marrants, mais carrés. On les avait captés déjà, une fois qu’on était monté à la capitale. La virée avait fini en queue de poisson et on en était resté aux présentations sommaires.
Je sais pas si c’est leur côté carré ou marrant, mais ces gusses ont le sens du jeu de piste. Les instructions nous étaient arrivées sous pli cacheté, dans une boîte aux lettres mortes. Rencart au terminus d’une ligne de bus, à chaque « et quart » à partir de 17h. T’arrives à la demie, t’es bon pour passer trois quarts d’heure dans le seul PMU du coin, avec deux piliers morts saouls et le patron qui te regarde de traviole. Là où tu sens que t’es chelou, c’est quand t’avises le groupe de meufs à l’autre bout du bar qui chuchotent en matant par-dessus leurs épaules, et que tu le fais remarquer discrètement à tes potes… Manifestement on course le même lièvre, mais on fait comme si de rien.
18h20. Le contact se radine. « Salut. » « Salut. » Les amabilités, ça sera pour plus tard, quand on sera sorti du remake ardennais de « The Wire ». Pour l’instant, je zieute la caisse de l’autre côté de la place, moteur allumé et feux éteints. Avant que j’aie desserré les chicots, le contact lâche : « c’est pour notre couverture, ils vont suivre de loin : prévention des filoches. » Mec, si ces zigues sont à moitié aussi organisés qu’ils en ont l’air, le monde va entendre parler de nous !

Y’avait bien deux douzaines de bonshommes là-dedans, presque autant de nanas. Les grandes gueules gueulent, des types qu’ont l’air d’être partenaires depuis la couveuse se tombent dans les bras, et mon Riri fait des tours de bises à s’en dévisser les cervicales. Par petits groupes ça deale des nouvelles, des tuyaux et des tics de langages, pendant que la bande montée de Béziers a l’air de tenir son pow-wow dans un coin – rapport à ce que ceux d’Orléans ont proposé de chambouler le topo du lendemain.
Côté logistique, c’est ambiance Épiphanie de l’an 1, une sacrée équipe de rois-mages qui déballent leurs offrandes de chez Autogrill/rayon produits régionaux. Rien qu’en pinard et en nougat de Montélimar, y’en a pour un bon SMIC ; et je parle pas des foies gras… Les jolies colonies de vacances version 4 étoiles et 3 par matelas en dortoir collectif.

Mec, ça nous avait jamais percuté la cervelle qu’on pouvait avoir des congénères quelque part. Jusqu’ici c’était just us against the world, comme disait l’autre. Et voilà qu’on se retrouve à brasser avec une dizaine de cliques avec les mêmes marottes que nous. Avec quand même quelques différences de styles.

Je te dresse le tableau, en 16/9ème pour faire rentrer tout le monde, et haut en couleur : à ma gauche, la bande à philosophe déblatère du concept au kilomètre – nous autres on se cramponne, surtout Lulu qu’est encore inscrite en licence de Lettres, mais faut bien dire qu’on tient pas sur la longueur. En face, t’as les disciples de Sun Tzu : tellement trois coups d’avance qu’ils visent l’échec-et-mat. Ils s’écharpent avec le critique dépressif ; celui-là est tellement blasé qu’on dirait qu’il vise l’échec tout court. Et pendant ce temps, dans un coin sur la droite, y’a la Section Nique Tout qui trépigne en attendant qu’on en vienne à la partie pratique.

Crois-moi ou non, mais tout ce petit monde est arrivé à échafauder quelques plans fou-fou.
Mais la suite, mec, je te la raconterai autour d’une bière…

Une histoire du réseau Sans-Titre

Forgés dans les corporations et sociétés secrètes, les mouvements ouvriers du XIXe siècle avaient (...)

Les assemblées du plateau de Millevaches

Il serait aisé de revenir ici sur le sentiment d’arnaque largement partagé quant à la prétention (...)

Fictions

Genova 2001 - prises de vues
Incipit vita nova
Prélude
Les enfants de ...

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AGENDA
De nouvelles dates à venir bientôt.
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Borroka ! Désormais disponible en librairie


Cet abécédaire du Pays basque insoumis a été rédigé en vue du contre-sommet du G7 qui se tiendra en août 2019 à Biarritz. Il a été pensé comme une première rencontre avec un territoire et ses habitants. Car le Pays basque n’est ni la France au nord, ni l’Espagne au sud, ou du moins il n’est pas que l’Espagne ou la France. On s’aperçoit en l’arpentant qu’y palpite un monde autre, déroutant : le monde en interstices d’un peuple qui se bat pour l’indépendance de son territoire. Borroka, c’est la lutte, le combat, qui fait d’Euskadi une terre en partie étrangère à nos grilles d’analyse françaises. C’est de ce peuple insoumis et de sa culture dont il sera question dans cet ouvrage.
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