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Réoccupation de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes

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Le Chœur ion du texte
présentation du texte  

Johanna : Construire des espaces de vie, de lutte et de rencontre, s’est affirmé comme une constante ces dernières décennies. Et cela passe souvent par la libération et la défense d’espaces, ce qui prosaïquement peut se nommer « squatter ». L’édification de barricades, le blindage de portes, la remise en état des réseaux, la construction de cabanes dans des arbres menacés de destruction, sont souvent des premiers gestes constructifs. Ce sont des gestes un peu particuliers mais par lesquels beaucoup de gens sont, quelque part, entrés dans l’univers de la construction. Nous avons réuni ici trois témoignages. Ils se déclinent selon un ordre chronologique et racontent successivement les gestes du squat urbain dans leur ténacité à ouvrir et défendre des lieux, pour les deux premiers, et pour le troisième la lutte entre le saccage étatique et la reconstruction sauvage sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.

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Désertion

  • Incipit vita nova
  • Odyssée post-CPE
  • Y connaissait degun, le Parisien
  • Fugues mineures en ZAD majeure
  • Mots d’absence
  • Tant qu’il y aura de l’argent

Trajectoires I - 1999-2003 – L’antimondialisation

  • Millau-Larzac : les coulisses de l’altermondialisme
  • Genova 2001 - prises de vues
  • Les points sur la police I
  • Les pieds dans la Moqata
  • OGM et société industrielle

Savoir-faire

  • Mano Verda - Les mains dans la terre
    • Les pieds dans les pommes
    • Agrisquats – ZAD et Dijon
    • Cueillettes, avec ou sans philtres
      • Récoltes sauvages
      • Correspondance autour des plantes et du soin
      • Des âmes damnées
  • Interlude
  • Devenirs constructeurs
    • Construction-barricades-occupation
      • 15 ans de barricadage de portes de squats
      • Hôtel de 4 étages VS électricien sans diplôme d’État
      • Réoccupation de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes
    • Constructions pérennes–installations agricoles
    • Maîtrise technique
      • Chantiers collectifs
      • Apprentissage et transmission du savoir
      • Outils et fabrique
    • Gestes et imaginaire

Fêtes sauvages

  • Prélude
  • Faire la fête
    • Entretien avec M. Carnaval, M. Free et Mme Party
    • Communautés des fêtes
      • Suite de l’entretien avec M. Carnaval, M. Free et Mme Party
      • Carte postale : Italie – La scherma
  • Éruption des fêtes sauvages
    • La fête prend le terrain : un jeu avec les autorités
      • Carnaval de quartier
      • Une Boum de gangsters
      • Compétition d’apéros géants 2009-2011
    • La fête garde la main : s’affirmer, revendiquer, s’imposer
      • Free Parties : génération 2000
      • Les karnavals des sons
      • Carnaval de la Plaine
    • La finalité des fêtes
      • Street parties : Making party a threat again…
      • Carte postale : La Guelaguetza d’Oaxaca
  • Le sens de la fête
    • Fêtes et créations d’imaginaires
      • L’imaginaire des nuits du 4 août 2011
      • Vive les sauvages !
    • Quand l’imaginaire devient tradition, coutume, culture
    • Jusqu’au bout de la fête
      • Le Banquet des nuits du 4 août
      • Ivresse, transe et Petassou

Trajectoire II - 2003-2007 – Emportés par la fougue

  • Trouver une occupation
  • Un Centre Social Ouvert et Autogéré
  • CPE, le temps des bandes
  • Les points sur la police II

La folle du logis

  • Prélude
  • Retour vers le futur
  • Mythes de luttes
    • Entretien de Wu Ming 5 et Wu Ming 2
    • Intervento
  • Figures, héros et traditions
    • Lettre à V pour Vendetta
    • Survivance
    • Entretien avec La Talvera
  • Fictions politiques

Habiter

  • Les 400 couverts à Grenoble
    • La traverse squattée des 400 couverts
    • Le parc Paul Mistral
  • Vivre en collectif sur le plateau de Millevaches
  • Nouvelles frontières
  • Matériaux pour habiter

Trajectoires III - 2007-2010 – C’est la guerre

  • la France d’après… on la brûle
  • Serial sabotages
  • Fatal bouzouki
  • La caisse qu’on attend…
  • Les points sur la police III

Hackers vaillants

  • Lost in ze web
  • Ordre de numérisation générale
  • pRiNT : des ateliers d’informatique squattés
  • Et avec ça, qu’est-ce qu’on vous sert ?
    • imc-tech
    • Serveurs autonomes
  • Logiciels libres
    • Nocturnes des Rencontres Mondiales du Logiciel Libre
    • Logiciels : de l’adaptation à la production
    • Et si le monde du logiciel libre prenait parti ?
  • Hackers et offensive
    • Entretien avec sub
    • Pratiques informatiques « offensives »
  • Post scriptum
  • Chronologie

Intervenir

  • Prélude
  • Le marteau sans maître
  • Énonciation et diffusion
  • Féminismes, autonomies, intersections
  • Ancrages - Les Tanneries, 1997 - 20..
  • Rencontres avec le monde ouvrier
    • Une hypothèse
    • Aux portes de l’usine
  • Mouvements sociaux
  • Composition - indignados et mouvement du 15M

Trajectoires IV - 2010-2013

  • Charivaris contre la vidéosurveillance
  • Hôtel-refuge
  • A sarà düra Voyage en Val Susa
    • Récit de voyageurs lost in translation…
    • La vallée qui résiste
  • Les points sur la police IV
  • Une brèche ouverte à Notre-Dame-des-Landes

S’organiser sans organisations

  • Extrait d’une lettre de G., ex-syndicaliste
  • Solidarités radicales en galère de logement
  • Une histoire du réseau Sans-Titre
  • Un coup à plusieurs bandes
  • Les assemblées du plateau de Millevaches
  • S’organiser dans les mouvements barcelonais

Selon le Préfet de Loire-Atlantique, sur les 13 500 manifestants que ses compteurs ont bien voulu retenir, « il n’y a que 4 000 personnes qui ont participé à la construction ». On peut dire qu’il a un certain sens du minimalisme, ce Préfet. En tout cas moi, j’avais jamais vu un chantier collectif de 4000 personnes ! Je dois dire que d’abord, j’étais même carrément sceptique, je me disais : mais qu’est-ce qu’on va foutre à autant dans ce sous-bois, à part se gêner ? Et c’est vrai qu’il y avait pas mal de curieux, de preneurs de photos. Mais très vite, il y a des habitués qui ont montré l’exemple de ce qu’on pouvait faire à plusieurs centaines. Le plus impressionnant c’était la chaîne humaine qui s’est passé de mains en mains dix chars agricoles de matos sur 500 mètres, parce qu’avec la boue qu’il y avait, les tracteurs auraient fait un carnage. Au début, il y avait une chaîne qui s’allongeait au milieu du sentier. Mais de nouveau il y avait trop de monde, parce que le défilé ne cessait d’affluer. Alors l’idée est venue de dédoubler la chaîne en deux files sur chacun des côtés du chemin. C’est comme ça que toutes les poutres, les planches, les boîtes de clous, les outils, les ballots de pailles, sont arrivés sur les différents chantiers. On voyait que les gens avaient vraiment l’envie de s’auto-organiser. Par exemple, à force d’être piétiné, le sol du chemin devenait de plus en plus gadoueux. Alors des personnes ont commencé très tôt à le recouvrir de feuilles, de fougères et de petites branches. Au début elles étaient dix, puis trente, puis cent. L’imitation marchait à plein rendement. C’est vraiment fou, dans ces moments-là où il y a une personne qui prend une initiative et dix qui suivent, c’est le contraire d’une foule amorphe. Des clowns tentaient aussi de relayer les bonnes idées. Un autre truc qui a dû être fait à très nombreux, je ne l’ai vu que le lendemain, c’est une palissade impressionnante de trois cents mètres de long, en bois tressé, à la limite du bois et d’une prairie. Elle sera très utile contre les tirs tendus de flashballs et de lacrymos le jour où les Gardes Mobiles débouleront.

Pendant ce temps-là, les différentes équipes de constructeurs avaient défriché, délimité des périmètres de travail et de sécurité, pris les mesures au sol, commencé les fondations. C’était intéressant de voir autant d’équipes travailler sur une zone aussi restreinte et d’une manière aussi déterminée par l’événement en lui-même : il fallait que ce soit rapide, pas cher et simplifié. De remarquable, pour ce que j’ai vu, il y avait des équipes de pros en ossature bois qui avaient préfabriqué des murs porteurs en atelier pour la grande salle de réunion, la cuisine et le dortoir. Le samedi après-midi ils étaient déjà montés sur des plots en béton qui avaient aussi été coulés avant la manif. Le dimanche il y avait déjà la sous-toiture et les caissons se remplissaient avec de la paille non liée. C’était génial de voir ce déplacement de charpentiers pros dans un truc de construction illégale, ça faisait plaisir. On voyait aussi émerger des cabanes plus basiques en dosses, des miradors-salons, et une tour de guet en haut d’un pin. D’autres construisaient le “black-bloc sanitaire” avec des douches, des toilettes, et une baignoire extérieure sous laquelle il fallait faire un feu pour chauffer l’eau. Il y avait aussi une équipe d’étudiants en architecture qui avait conçu pour l’occasion un mode opératoire de construction en palettes assemblées. Ça avait l’air d’être rapide et efficace, bien pensé, à partir d’un seul modèle de palette costaude démontée et réassemblée à la chaîne. Là aussi ça faisait plaisir de voir un groupe de gens quitter leur institution, venir avec savoirs et matos, pour cette manif. Surtout des architectes, je vais dire !

Boris

Johanna : Construire des espaces de vie, de lutte et de rencontre, s’est affirmé comme une constante ces dernières décennies. Et cela passe souvent par la libération et la défense d’espaces, ce qui prosaïquement peut se nommer « squatter ». (...)

Hôtel de 4 étages VS électricien sans diplôme d’État

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Constructions pérennes–installations agricoles

Johanna : Notre génération est confrontée – comme aucune autre avant elle – à une difficulté (...)

Témoignages

La caisse qu’on attend…
Solidarité face à la répression – Lyon
L’imaginaire des nuits du 4 août 2011
Entretien avec un organisateur à Peyrelevade (Plateau de Millevaches)
Solidarités radicales en galère de logement
Tout pour tout.e.s ! (Grenoble)

2012

Charivaris contre la vidéosurveillance
La plaine, Marseille
Une Boum de gangsters
Lettre d’un « boomeur du bitume » (alter ego urbain des noceurs de la cambrousse) écrite après un match fête-police enflammé dans la ville de Dijon
Aux portes de l’usine

Constellations

le site du collectif mauvaise troupe
AGENDA
De nouvelles dates à venir bientôt.
CONSTELLATIONS

Borroka ! Désormais disponible en librairie


Cet abécédaire du Pays basque insoumis a été rédigé en vue du contre-sommet du G7 qui se tiendra en août 2019 à Biarritz. Il a été pensé comme une première rencontre avec un territoire et ses habitants. Car le Pays basque n’est ni la France au nord, ni l’Espagne au sud, ou du moins il n’est pas que l’Espagne ou la France. On s’aperçoit en l’arpentant qu’y palpite un monde autre, déroutant : le monde en interstices d’un peuple qui se bat pour l’indépendance de son territoire. Borroka, c’est la lutte, le combat, qui fait d’Euskadi une terre en partie étrangère à nos grilles d’analyse françaises. C’est de ce peuple insoumis et de sa culture dont il sera question dans cet ouvrage.
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