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Tout a été si vite…
… et presque sans douleur. Pour la plupart, tout ça s’est même plutôt fait avec fascination et bonne volonté. Extension de l’usage des ordinateurs, augmentation de leur puissance de calcul, accélération de la circulation des informations, convergence des protocoles et des normes, numérisation des documents, des fichiers clients, des espaces physiques, informatisation des administrations, « démocratisation » toujours plus importante de l’accès à l’informatique et au réseau, et désormais multiplication des objets « intelligents » et « communicants »…
En 1995, quelques-uns des trentenaires d’aujourd’hui s’amusaient avec le nouveau Windows, se plaignaient de la lenteur de leur modem, et échangeaient des courts textes avec leurs messagers de poche. L’informatique et la communication à distance relevaient, pour le plus grand nombre, d’un usage encore mystérieux et obscur.
En 2013, chaque jour, le citoyen global est confronté à plusieurs machines qui stockent, transforment et répliquent des signaux pour traiter l’information, autrement nommées ordinateurs, reliées en réseau : celles qu’il possède (ordinateur de bureau, portable, téléphone mobile, appareil photo numérique…) comme celles qui composent l’infrastructure du monde dans lequel il évolue (LiveBox, borne Navigo ou Vélib’, photocopieuse moderne, distributeur automatique de billets…). La fibre optique permet d’échanger des quantités colossales de données « en temps réel » d’un bout à l’autre de la planète, l’entretien des fermes de serveurs prend désormais une place significative dans la consommation mondiale d’énergie, et même les frigos se préparent à communiquer avec les emballages des produits pour signaler leur péremption et renouveler la commande de courses par Internet.
La complexité et l’importance de ce qui s’est joué en moins de vingt ans à travers le développement du numérique sont difficiles à saisir. Tout ce qu’on semble pouvoir dire, forcément a posteriori, c’est que nous sommes « passés à l’ère du numérique ». Que nous avons appris à dialoguer avec une quantité toujours croissante de machines, de plus en plus « intuitives », de moins en moins chères, de plus en plus diverses, qui sont venues peupler notre quotidien et créer une série de nouvelles pratiques, de nouveaux usages, de nouvelles dépendances. Que nous nous sommes habitués à bénéficier d’un accès permanent au réseau, à ses informations, ses services et son assistance. Et que son absence, désormais, tend à nous manquer.
À tel point qu’on en oublie parfois comment on faisait « avant ». À tel point que ceux qui se refusent encore à ses bénéfices apparaissent de plus en plus comme des amputés. À tel point, enfin, que l’on peine à admettre, malgré toutes les évidences, qu’avec le développement technologique s’est déployé un monde dans lequel la surveillance et le contrôle ne sont plus seulement le fait de quelques corps de renseignement, mais s’inscrivent – du fait du fonctionnement le plus basique de ces nouveaux « outils » – dans l’ordre des choses même.
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« C’est une autre chose que nous avons apprise de votre Nation, » dit Mein Herr, « la cartographie. Mais nous l’avons menée beaucoup plus loin que vous. Selon vous, à quelle échelle une carte détaillée est-elle réellement utile ?
— Environ six pouces pour un mile.
— Six pouces seulement ! » s’exclama Mein Herr. « Nous sommes rapidement parvenus à six yards pour un mile. Et puis est venue l’idée la plus grandiose de toutes. En fait, nous avons réalisé une carte du pays, à l’échelle d’un mile pour un mile !
— L’avez-vous beaucoup utilisée ? » demandai-je.
— Elle n’a jamais été dépliée jusqu’à présent », dit Mein Herr. « Les fermiers ont protesté : ils ont dit qu’elle allait couvrir tout le pays et cacher le soleil ! Aussi nous utilisons maintenant le pays lui-même, comme sa propre carte, et je vous assure que cela convient presque aussi bien. »
Lewis Carroll, Sylvie et Bruno
Dresser une carte du territoire à l’échelle 1 pour 1 : cette vieille lubie de géographe, reprise et mise en scène comme pure curiosité conceptuelle par plusieurs auteurs de l’époque industrielle (de Lewis Carroll à Umberto Eco, en passant par Jorge Luis Borges) n’a jamais été aussi proche de prendre une forme concrète qu’à l’ère de la « révolution numérique ». Certes on pourra relever que le monde a depuis longtemps été entièrement cartographié, avec plus ou moins de précision ; que les limites des espaces connus ont depuis longtemps été repoussées jusqu’à l’effacement ; et que les atlas sont le fruit d’une vaste exploration qui date déjà de plusieurs siècles. Mais ce qu’aucun des auteurs évoqués n’avait imaginé dans ses fictions, c’est que le monde reproduit sur les cartes se voie un jour « augmenté » d’un double numérique, dont le déploiement ne viendrait cacher, au sens strict, aucun soleil.
Ainsi, il est désormais de l’ordre du réflexe, pour un bon nombre d’internautes, d’aller chercher des informations géographiques à l’aide de Google Maps, de Viamichelin, ou de leur équivalent libre qu’est OpenStreetMap. Une somme d’informations encore plus détaillées sur une ville, une rue, une maison sera offerte par Google Street View. Et si la mise à disposition en ligne de toutes ces informations a d’abord relevé d’une simple entreprise de « numérisation » des données existantes en cartographie, les perspectives ouvertes par ces outils ont rapidement encouragé leur développement et leur extension. Des centaines de programmeurs travaillant sur un affichage le plus lisible et le plus complet possible, une myriade de Google Cars parcourant le monde et ses rues, capturant photos et traces numériques sur leur trajet, des millions d’internautes affinant les détails des cartes disponibles, et les complétant parfois de photographies « copyleft »… Toute une armée de gens de bonne volonté s’est employée à ce que le plus grand nombre d’espaces connus soient redoublés par leur version numérique, dans laquelle chacun pourrait aller puiser ses informations depuis un écran, et dont la précision ne tiendrait, au final, qu’au zèle avec lequel chacun participe à l’entreprise.
À défaut d’un nouveau continent numérique, c’est donc d’abord le double numérique du territoire existant qu’il nous faut considérer. La carte à l’échelle 1:1 se développe, ne serait-ce que par portions ; elle est au bout de la souris, du smartphone, ou du GPS ; elle est interactive, mise à jour au fil des informations qu’on lui apporte, et elle fournit bien plus d’informations que ce que l’œil pourrait immédiatement percevoir. C’est elle qui permet de connaître les itinéraires pour contourner un bouchon ou un contrôle routier, elle qui permet de trouver le magasin Leroy-Merlin le plus proche de chez vous (pour les horaires d’ouverture, cliquez sur « horaires ») ; elle qui permet, aussi, de suivre quelqu’un à distance à l’aide de son téléphone mobile.
Cette carte, ou plutôt le territoire qu’elle redouble, s’est ainsi progressivement peuplée d’objets communicants. Certains d’entre eux sont fixes et se contentent souvent de prélever des informations pour les transmettre à un serveur, qui les rendra publiques ou non, les gardera en mémoire ou non, les recoupera avec d’autres, ou non, selon leur pertinence, leur valeur commerciale ou sécuritaire, ou une autre série de conditions contingentes. D’autres sont mobiles, comme les téléphones portables, les ordinateurs, ou reliés à des objets mobiles, comme les bornes associées aux puces passives que contiennent de nombreux passeports, certains vêtements de luxe, et les cartes de type Navigo. Historiquement, une bonne partie des « compagnons » numériques et autres machines communicantes a été développée et programmée par des organismes différents, et reliés entre eux par des réseaux dans lesquels l’interconnexion n’était pas un enjeu majeur. De nombreux protocoles différents permettent la communication d’objets divers au sein d’un réseau donné : le Wi-Fi, le Bluetooth, le GSM pour les téléphones mobiles, le système RFID [1] et les communications par ondes radios, en sont autant d’exemples « sans fil ». Mais en parallèle de ces techniques, de nombreux ponts ont été jetés qui permettent qu’une information circulant sous une forme donnée soit transformée puis rediffusée sous une autre forme : cette interopérabilité est aujourd’hui devenue d’une grande importance, dans la mesure où elle permet justement de mettre en communication plusieurs modalités de circulation des données numériques. Certaines entreprises, comme, par exemple, IBM, ne s’y sont pas trompées, et commencent à miser sur la manne financière que représente un mode plus homogène de circulation des données, dans le développement des technologies comme dans les possibilités qui s’ouvrent en termes de gestion des populations. Le projet des smart cities, dans lequel IBM a engagé ces dernières années des sommes colossales, vise ainsi à impulser l’insertion de dispositifs communicants au cœur même de l’espace urbain. Le concept connaît d’ailleurs un certain succès, puisque plusieurs agglomérations ont commencé à construire des quartiers de ce type, comme l’espace « Confluences » à Lyon. Et les aménageurs rêvent désormais tout haut de « villes intelligentes », dotées de capteurs permettant de surveiller le niveau de pollution, d’éviter les embouteillages, d’être informé en temps réel d’un happening artistique, ou de mesurer la fréquentation d’un centre-ville pendant la période des fêtes. Des villes intelligentes pour des citoyens abêtis, secondés d’assistants intelligents qui les préviennent lorsqu’un court-circuit alourdit leur facture (merci le compteur Linky [2] d’EDF, installé partout en France à partir de 2013), qui les aident à retrouver où ils ont garé leur voiture (pour peu que l’ordinateur de bord soit équipé d’un dispositif de communication qui communique sa position), ou qui leur indiquent où acheter un parapluie lorsque la météo risque de se gâter.
Mais au fait… depuis quel point d’accès à Internet vous êtes-vous connecté pour la dernière fois à votre boîte mail ? Quand et où avez-vous utilisé votre carte bleue ce mois-ci ? Que faisiez-vous sur le périphérique parisien lorsque le radar vous a surpris en excès de vitesse ? À qui appartenait la carte SIM qui a été insérée dans votre téléphone portable le mois dernier ? Comment souhaitez-vous être tenu au courant lorsque votre téléphone est détecté dans une zone commerciale ?
Dès lors que nous apparaissons et circulons sur un territoire dont certains éléments communiquent avec le réseau, nous y laissons désormais, de par le fonctionnement même de ce dispositif, des traces de notre passage – qui, certes, ne peuvent pas toutes être exploitées. Dotés d’appareils communicants, ou détectés par ceux qui peuplent le décor, nous devenons de plus en plus des points sur la carte numérique. Des points qui se déplacent, communiquent, agissent, se rassemblent, qui ont des comportements normaux ou bien suspects, des activités diurnes ou nocturnes, des habitudes : des « profils ». Le mythe de Big Brother commence à se pointer sérieusement à l’horizon, et toutes les paranoïas semblent désormais permises… Pourtant, s’il est vrai que des efforts conséquents sont effectués par différents organismes pour exploiter les données de cette carte, la complexité des opérations, des recoupements, de l’accès aux données, la diversité des enjeux et des sous-réseaux qui sont en place, les limites de la puissance de calcul, et toute une série d’imperfections d’ordre humain, sans parler des diverses techniques de contournement, posent autant de difficultés aux fantasmes de contrôle total.
Le service email de Google scanne la totalité des contenus des messages sur les boîtes qu’il fournit – mais c’est un programme qui trie les informations, il les interprète à des fins commerciales, et l’accès aux données scannées dépend de la bonne volonté de l’entreprise. Les caméras de surveillance « intelligentes », en cours de développement, sont capables de détecter des mouvements de foule, des comportements suspects, des gestes menaçants, ou un corps gisant à terre – mais refaire son lacet est interprété comme un comportement suspect, tout comme celui d’amoureux s’allongeant sur l’herbe pour se bécoter. Les sites Internet, serveurs, et autres hébergeurs ont, selon les lois de leur pays, différentes obligations légales de conserver des informations sur les personnes qui s’y connectent – mais nombreux sont ceux qui ne sont pas en règle, la durée de conservation est limitée, et ces informations ne sont théoriquement communiquées que suite à des requêtes juridiques. Quant à Facebook et aux autres « géants » qui recensent, interprètent, enregistrent, et analysent des milliards d’informations chaque jour, leur stratégie de collecte et de commercialisation des données, si elle connaît une expansion rapide et une efficacité inquiétante, reste liée aux intérêts particuliers de l’entreprise, prise dans les contraintes de la guerre économique.
De fait, la carte totale n’existe donc pas, ou du moins pas encore. Le territoire numérique ressemble plutôt à autant de réseaux, autant de systèmes, autant de structures qui les supervisent, et qui forment des portions limitées sur des cartes spécifiques, dont le recoupement total et systématique, s’il ne manque pas de faire rêver les surveillants de tous poils, est encore loin d’être possible. Ceci étant, à la série de traces laissées ici ou là, peut aussi s’ajouter celle des informations délibérément communiquées par les internautes. Certaines invitations à la participation des « citoyens » ont d’ailleurs été lancées des dernières années, parfois avec succès. Le crowdsourcing (communication d’informations par des volontaires) est ainsi employé pour aider à la surveillance des frontières entre les États-Unis et le Mexique (des citoyens de confiance étant chargés de visionner en direct les images des douze caméras placées aux frontières), de même qu’il a été employé pour tenter de retrouver les émeutiers de Londres en 2011 (2880 photos mises à disposition sur une application dédiée, 29 personnes identifiées à la fin 2012), ou pour inciter à la délation dans différentes affaires par le biais des utilisateurs de Facebook. Lorsque les différentes instances du pouvoir sont incapables de trouver les données qu’elles recherchent sur la carte, elles n’hésitent pas à solliciter la participation du public pour les trouver. Cette démarche n’est certes pas nouvelle, mais l’apport des outils numériques dans sa réalisation lui permet de se déployer bien plus largement.
Pour autant, si le territoire numérique peut désormais, et sans grande surprise, être utilisé comme outil de contrôle et de surveillance, la réalité « concrète » qu’il vient redoubler, et sur laquelle il agit en retour, est bien plus complexe qu’une simple carte ; et si les appareils communicants sont tous associés à un emplacement unique sur la (ou les) carte(s), organisation du réseau oblige, les informations qu’ils recensent relèvent, pour leur part, de bien autre chose que de la cartographie.
Car entre-temps, ce sont les identités et les activités humaines elles-mêmes qui, de gré ou de force, se sont « numérisées ».
Vivre et lutter à l’époque de l’infosphère
Ainsi les générations nées avant-guerre avaient grandi avec l’électrification des campagnes, et plus tard avec l’expansion de l’agriculture industrielle. Celle nées après-guerre, avec la télé et l’automobile pour tous. Dans les années 80, ce furent les jeux vidéo, les premiers ordinateurs et la mondialisation d’après la guerre froide. Quant aux générations des années 2000… leurs parents avaient été « mondialisés » et « connectés », leurs grands-parents nourris aux trente glorieuses et à l’électroménager, et leurs aïeux étaient devenus des êtres incompréhensibles, issus d’un monde révolu – conjuré – où l’on chiait dans le jardin. Projetés dans un monde où les ordinateurs font déjà partie du milieu, comme s’ils y étaient de toute éternité, ceux qui sont nés avec les outils numériques ont appris à les manipuler, tout comme d’autres apprirent, de tout temps, à trouver dans leur époque les ressources qui leur étaient utiles : par une sorte de nécessité pragmatique, peut-être insuffisamment questionnée, mais concrète et effective.
L’époque de l’infosphère a donné naissance à ses propres avatars, qui ne sont pas plus disposés que d’autres, en d’autres temps, à montrer une gratitude particulière pour ce présent : simplement à découvrir comment y naviguer, et comment le transformer si nécessaire. Si elle fut encouragée par les dispositifs du pouvoir, l’appropriation du monde numérique a surtout été investie par un grand élan enthousiaste, comme un nouveau territoire à explorer. La plupart sont restés de « simples utilisateurs », toujours à même, par ailleurs, d’utiliser ces techniques à d’autres fins que celles prévues, au risque de subir en retour la fonction répressive qui leur est mécaniquement associée. D’autres ont appris à les démonter, à les modifier, à les détourner. D’autres encore, à les reprogrammer. D’autres enfin se sont perdus, fascinés, dans le monde de l’autre côté de l’écran – ou ont été broyés par lui.
Il n’y a pas eu de « révolution Facebook » : il y a eu des révolutions qui ont utilisé Facebook, comme d’autres le téléphone. Sauf que Facebook fiche tous ses utilisateurs, et que les coups pleuvent seulement a posteriori, guidés par un nombre infini de traces. Le téléphone était moins total.
Il n’y a pas eu de « révolution du logiciel libre » : il y a eu des gens qui ont appris à maîtriser des machines produites par d’autres, à des fins variables et pas toujours calculées. Certains ont partagé leurs découvertes, d’autres les ont commercialisées. Certaines découvertes, partagées ou commerciales, ont permis la surveillance des télécommunications ; d’autres, la lutte contre cette surveillance.
Il n’y a pas de « communisme du peer-to-peer [3] » : il y a une possibilité de recopier à l’infini ce qu’un autre continue, par ailleurs, de posséder, en s’appuyant pour cela sur une quantité colossale de machines.
Il y aura, peut-être, une « démocratie numérique [4] » : c’est-à-dire un système social dans lequel les décisions se prendront via l’intimité de l’interface individu-machine. Rien ne dit qu’il sera plus désirable que la démocratie des isoloirs.
Il y a eu, sans aucun doute, une entreprise massive de diffusion d’outils nouveaux et bouleversants, quasi magiques, faciles d’utilisation et fréquemment aliénants pour les relations comme pour la psychologie humaines. Ces outils sont là, ils communiquent entre eux et nous entourent, nous dominent souvent, parfois se laissent maîtriser. Il y a ceux qui s’en détournent et cherchent un monde épargné par eux ; il y a ceux qui s’en saisissent, et qui parfois se blessent ; il y a ceux qui s’y sont déjà soumis, pleins de confiance dans un avenir sur lequel ils ont renoncé à avoir prise.
[1] RFID : méthode pour mémoriser et récupérer des données à distance en utilisant des marqueurs appelés « radio-étiquettes ». Généralement utilisée pour identifier des personnes ou des objets sans avoir besoin de leur demander leur avis.
[2] Compteur d’électricité communicant développé par ERDF, qui envoie au fournisseur des informations très détaillées sur notre consommation électrique ; des chercheurs en sécurité informatique ont démontré qu’on peut déduire, à partir de ces données, des informations plus poussées, comme par exemple le film qu’on regarde sur un DVD.
[3] Concept récent qui voudrait voir dans le partage de fichiers en peer-to-peer un système qui susciterait mécaniquement chez ses utilisateurs des dispositions à une version du communisme non autoritaire et modernisée. Le peer-to-peer (P2P, pair à pair) est un modèle de réseau informatique, souvent utilisé pour le partage de fichiers, et proche du modèle client-serveur, mais où chaque client est aussi un serveur.
[4] Autre concept enthousiaste apparu à l’ère numérique, qui voudrait voir dans l’accès universel au réseau un moyen révolutionnaire de mettre « enfin » en place une « démocratie réelle ». Voir l’année 2011 dans la chronologie.
[…] ni pur fait, ni droit absolu, le pouvoir ne contraint pas, ne persuade pas : il circonvient, – et l’on circonvient mieux en faisant appel à la liberté qu’en terrorisant. Merleau-Ponty, Sur Machiavel
Dans Hypérion, mémorable ouvrage de (...)