Constellations

le site du collectif mauvaise troupe
Constellations, le livre Contrées - zad & No TAV Défendre la zad Saisons
Désertion Trajectoires I - 1999-2003 – Savoir-faire Fêtes sauvages Trajectoire II - 2003-2007 – La folle du logis Habiter Trajectoires III - 2007-2010 Hackers vaillants Intervenir Trajectoires IV - 2010-2013 S’organiser sans organisations
Accueil > Constellations, le livre > La folle du logis > Figures, héros et traditions > Survivance

Survivance

considérations autour de Guy Fawkes et des Anonymous

Parcourir le sommaire de "La folle du logis" ainsi que tout le livre.

Le Chœur ion du texte
présentation du texte  

« Pasolini a voulu montrer la puissance spécifique des cultures populaires pour y reconnaître une véritable capacité de résistance historique, donc politique, dans leur vocation anthropologique à la survivance […]. »

Georges Didi-Huberman, Survivance des lucioles

ECILA : Lorsque l’industrie s’empare d’une image, d’une histoire, elle ne crée pas un désert, mais ôte la profondeur des choses pour ne laisser aux regards qu’une surface-signe… mais signe de quoi, à part de l’assèchement ? Nous ne percevons, sous les projecteurs trop crus, que ces surfaces, sans faire l’expérience de leur profondeur. Néanmoins, lorsque les spots se tournent, quelque chose perdure. Voir ce quelque chose, c’est déjà quitter la pensée du néant, la même qui affirme qu’il n’y a plus de révolutionnaires aujourd’hui, comme il n’y en a plus la nécessité. Le voir, c’est accepter les survivances. Le terme de survivance porte en lui la mort qui rôde, la résistance, c’est pour cela qu’il me plaît, parce qu’il n’oublie pas. Il conserve la vocation à la révolte que des gestes portaient en eux. La Conspiration des Poudres scintille toujours, dans sa métamorphose, redevenue nymphe… peut-être un jour imago. Percevoir les survivances bouleverse bien des choses, car « dans notre façon d’imaginer gît fondamentalement une condition pour notre façon de faire de la politique (1) ». Les survivances sont immanentes, elles ne livrent jamais un sens total, elles sont bribes et lambeaux… fantômes. Leur intermittence, leur caractère parcellaire – lorsqu’on décide de les percevoir – s’opposent aux horizons unilatéraux, toujours devant, limites de la vue, inapprochables. Pour cela, elles se marient fort mal avec les âges d’or, les grands soirs formidables et rédempteurs. On ne peut les attendre, car l’imaginaire remonte le temps – qu’il ignore peut-être – en dehors de toute téléologie, de toute idéologie historique. (Qui sait si le geste de Guy Fawkes n’avait pas été lui-même inspiré d’autres gestes antérieurs – ou pas ?) Chercher ces survivances, les faire advenir, c’est chercher une puissance présente.

Alice et Johnny ont-ils trouvé le lieu du rendez-vous secret entre la conspiration des poudres et le port actuel du masque ?


(1) Georges Didi-Huberman, Survivance des lucioles, Editions de Minuit, 2009, p. 51.

Désertion Trajectoires I - 1999-2003 – Savoir-faire Fêtes sauvages Trajectoire II - 2003-2007 – La folle du logis Habiter Trajectoires III - 2007-2010 Hackers vaillants Intervenir Trajectoires IV - 2010-2013 S’organiser sans organisations

Désertion

  • Incipit vita nova
  • Odyssée post-CPE
  • Y connaissait degun, le Parisien
  • Fugues mineures en ZAD majeure
  • Mots d’absence
  • Tant qu’il y aura de l’argent

Trajectoires I - 1999-2003 – L’antimondialisation

  • Millau-Larzac : les coulisses de l’altermondialisme
  • Genova 2001 - prises de vues
  • Les points sur la police I
  • Les pieds dans la Moqata
  • OGM et société industrielle

Savoir-faire

  • Mano Verda - Les mains dans la terre
    • Les pieds dans les pommes
    • Agrisquats – ZAD et Dijon
    • Cueillettes, avec ou sans philtres
      • Récoltes sauvages
      • Correspondance autour des plantes et du soin
      • Des âmes damnées
  • Interlude
  • Devenirs constructeurs
    • Construction-barricades-occupation
      • 15 ans de barricadage de portes de squats
      • Hôtel de 4 étages VS électricien sans diplôme d’État
      • Réoccupation de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes
    • Constructions pérennes–installations agricoles
    • Maîtrise technique
      • Chantiers collectifs
      • Apprentissage et transmission du savoir
      • Outils et fabrique
    • Gestes et imaginaire

Fêtes sauvages

  • Prélude
  • Faire la fête
    • Entretien avec M. Carnaval, M. Free et Mme Party
    • Communautés des fêtes
      • Suite de l’entretien avec M. Carnaval, M. Free et Mme Party
      • Carte postale : Italie – La scherma
  • Éruption des fêtes sauvages
    • La fête prend le terrain : un jeu avec les autorités
      • Carnaval de quartier
      • Une Boum de gangsters
      • Compétition d’apéros géants 2009-2011
    • La fête garde la main : s’affirmer, revendiquer, s’imposer
      • Free Parties : génération 2000
      • Les karnavals des sons
      • Carnaval de la Plaine
    • La finalité des fêtes
      • Street parties : Making party a threat again…
      • Carte postale : La Guelaguetza d’Oaxaca
  • Le sens de la fête
    • Fêtes et créations d’imaginaires
      • L’imaginaire des nuits du 4 août 2011
      • Vive les sauvages !
    • Quand l’imaginaire devient tradition, coutume, culture
    • Jusqu’au bout de la fête
      • Le Banquet des nuits du 4 août
      • Ivresse, transe et Petassou

Trajectoire II - 2003-2007 – Emportés par la fougue

  • Trouver une occupation
  • Un Centre Social Ouvert et Autogéré
  • CPE, le temps des bandes
  • Les points sur la police II

La folle du logis

  • Prélude
  • Retour vers le futur
  • Mythes de luttes
    • Entretien de Wu Ming 5 et Wu Ming 2
    • Intervento
  • Figures, héros et traditions
    • Lettre à V pour Vendetta
    • Survivance
    • Entretien avec La Talvera
  • Fictions politiques

Habiter

  • Les 400 couverts à Grenoble
    • La traverse squattée des 400 couverts
    • Le parc Paul Mistral
  • Vivre en collectif sur le plateau de Millevaches
  • Nouvelles frontières
  • Matériaux pour habiter

Trajectoires III - 2007-2010 – C’est la guerre

  • la France d’après… on la brûle
  • Serial sabotages
  • Fatal bouzouki
  • La caisse qu’on attend…
  • Les points sur la police III

Hackers vaillants

  • Lost in ze web
  • Ordre de numérisation générale
  • pRiNT : des ateliers d’informatique squattés
  • Et avec ça, qu’est-ce qu’on vous sert ?
    • imc-tech
    • Serveurs autonomes
  • Logiciels libres
    • Nocturnes des Rencontres Mondiales du Logiciel Libre
    • Logiciels : de l’adaptation à la production
    • Et si le monde du logiciel libre prenait parti ?
  • Hackers et offensive
    • Entretien avec sub
    • Pratiques informatiques « offensives »
  • Post scriptum
  • Chronologie

Intervenir

  • Prélude
  • Le marteau sans maître
  • Énonciation et diffusion
  • Féminismes, autonomies, intersections
  • Ancrages - Les Tanneries, 1997 - 20..
  • Rencontres avec le monde ouvrier
    • Une hypothèse
    • Aux portes de l’usine
  • Mouvements sociaux
  • Composition - indignados et mouvement du 15M

Trajectoires IV - 2010-2013

  • Charivaris contre la vidéosurveillance
  • Hôtel-refuge
  • A sarà düra Voyage en Val Susa
    • Récit de voyageurs lost in translation…
    • La vallée qui résiste
  • Les points sur la police IV
  • Une brèche ouverte à Notre-Dame-des-Landes

S’organiser sans organisations

  • Extrait d’une lettre de G., ex-syndicaliste
  • Solidarités radicales en galère de logement
  • Une histoire du réseau Sans-Titre
  • Un coup à plusieurs bandes
  • Les assemblées du plateau de Millevaches
  • S’organiser dans les mouvements barcelonais

Correspondance

Juin 2012

Alice,

Je repense à la lettre que nous avions envoyée à V, il y a de cela six ans maintenant. Sa réponse, nous ne l’avions pas vue, mais c’est évident aujourd’hui : il nous l’a faite en réapparaissant sur des visages d’Anonymous ou d’indignés, sur des murs du monde entier… Le cinéma a tenté d’en faire un individu, pâle copie du héros de la bande dessinée, mais on doit se rendre à l’évidence : c’est un échec, il a survécu, glissant entre les doigts vénaux d’Hollywood. Jusqu’à très récemment, nous croyions que la principale nuisance de « l’imaginaire hollywoodien » résidait dans sa capacité à trahir des événements ou des histoires collectives. J’ai davantage l’impression que cette force de nuisance se tapit dans le débit insensé avec lequel cette industrie nous assène ses héros, sa morale, ses schémas toujours semblables, formatés comme on dit. Certes, Hollywood (et je dis « Hollywood » par simplification) refait l’histoire à sa sauce, psychologisant des tentatives collectives, moralisant des gestes politiques, etc., afin soit de les aplanir, de les abaisser au niveau zéro de la finesse, soit d’en dénoncer les agissements en présentant des repentis heureux ou autres salopards. Mais quelque chose du héros persiste malgré cette « entreprise » de normalisation, comme une aura indéracinable, inaliénable du personnage dont elle émane. Sitôt le film terminé, le héros, même amenuisé, même trahi, se débarrasse de son costume empesé, des connotations négatives dont la pellicule l’avait englué : Mesrine reste héroïque même après le mauvais film [1] dont il est le héros malheureux, la bande à Baader [2] de même, etc. Du moins, je le crois. Les figures peuvent faire de la résistance à partir du moment où elles retombent dans la foule d’où les avait extraites quelque réalisateur. Et je ne pense pas qu’elles résistent à Hollywood parce que c’est une industrie-capitaliste-pleine-de-fric-normalisante. Je pense qu’elles résisteraient de la même manière si l’on voulait les tordre dans un sens qui nous arrange, si on les « politisait ». L’imaginaire ne tolère que la liberté, dit-on. À vouloir le discipliner, on le tue. Il est souple pourtant, se plie volontiers aux fantasmes ou aux symboles, aux petites omissions ; il n’est pas gêné si l’on présente de lui le meilleur profil, mais semble rebuté par trop de préméditation quant au « but » de sa diffusion (argumentation, édification…). Quoi de plus triste que les pièces édifiantes ? Que la poésie de Parti ? Chaque fois que l’on extrait une figure pour la circonscrire, lui donner un sens, une orientation, on prend le risque qu’elle se rebelle et nous file entre les doigts, ne laissant d’elle-même que le nom, emportant toute l’intensité dont elle était emplie. Elles ne sont pas des choses inertes reposant sous le linceul de la mémoire collective. Elles vivent et se débattent, se rient de ceux qui s’en font les « auteurs », de nous, parfois, comme elles se rient des mass-médias qui voudraient les écraser tout en les rendant juteuses…

On pourrait aussi penser que la « tare » de l’« imaginaire d’Hollywood » réside dans sa fermeture, dans le fait qu’on ne peut y intervenir. Impossible de l’étoffer, de le modifier, il est servi tout prêt. Mais à bien y réfléchir, c’est le cas de toute œuvre « finie ». Toute mise en récit « fermée » (formellement) fonctionne de même, avec le débit en moins, et l’éthique dégueulasse aussi, parfois… Ce n’est qu’une fois rendus à la foule que ces figures et ces récits peuvent être ressaisis. Il semble bien que le milieu de vie des héros soit, après l’oralité, le récit populaire. Les historiens n’ont retrouvé que des chansons sur Robin des bois… Ils passent de bouche en bouche, mutant au passage, déformés comme il se doit, car ils vivent de ça. L’imagination ne forme pas les images, elle les déforme. Les héros nous apparaissent comme des personnes singulières (le mieux qu’ils puissent faire en matière de collectif, c’est de s’associer librement à leurs pairs, comme dans la ligue des justiciers). C’en serait presque désespérant pour nous qui avons à cœur de chercher la puissance dans ce qui circule par et entre les êtres plus que dans leur intériorité fermée et irréductible. Mais c’est justement là que le héros révèle quelque chose de son essence individuelle : il n’est jamais aussi fort, et beau, et rusé, et invincible, que quand il est traversé par tout ce dont l’ont chargé ses différents narrateurs et tout ce qu’y a projeté sa popularité. Le héros, c’est l’anti-individu, ou l’individu réduit à sa part communiste.

Bien le bonjour chez toi, camarade,

Johnny Pothèse


Juillet 2012

Cher Johnny,

La relecture de notre vieille lettre m’a amusée. Étions-nous arrogants ! Lorsqu’on s’adresse à un héros, il est de mise d’emprunter son style. Et c’est bien, sinon son arrogance, du moins son insolence, qui nous est jouissive (et quelque peu cathartique, aussi)… Le langage est important car les héros ne vivent que par lui, qu’à travers le récit. C’est ce récit, passant par des voix bien réelles, qui pénètre dans le conteur empli de la somme des récits antérieurs. Et cette somme n’est pas un cadavre exquis, une simple addition des différentes parts individuelles qui ont modifié la légende. Elle est davantage, elle est une nouvelle chose composée par une sorte de symbiose des vies et époques antérieures qui l’ont enrichie. Elle permet qu’au-delà de toute mémoire possible, une part collective d’humanité vive toujours, se modifie, nous modifie, etc. L’imaginaire, c’est du collectif en nous.

Je voudrais néanmoins nuancer tes propos enthousiastes : si la figure de V survit à sa maltraitance cinématographique, sa geste et ses idéaux ont perdu en finesse. Il me semblerait délicat d’affirmer a priori que les gestes des Anonymous ou des Indignés s’inscrivent dans la continuité de ceux d’un vengeur masqué qui n’hésite pas à user de la dynamite… Mais le choix du même masque révèle toutefois la complexité de la relation aux héros. On ne s’y identifie pas totalement, on ne l’imite pas, comme tu le remarques. Quant aux films dont tu parles, non seulement ils psychologisent des histoires collectives et politiques, mais ils séparent les « figures » de leur geste, c’est-à-dire qu’ils mettent l’accent sur la psychologie d’un homme, et c’est cette dernière qui va engendrer et expliquer les actes. En cela, ils les démythifient. Et le paradoxe est frappant : ils choisissent de mettre en scène ces figures, d’en faire les « héros » de leurs films, afin qu’ils ne soient plus des héros à la sortie des salles obscures. Richet, le réalisateur du diptyque sur Mesrine déclare : « Avec Abdel Raouf Dafri, le scénariste, on a vraiment veillé à ne surtout pas en faire un héros, à éviter toute glorification en montrant ses zones d’ombre comme ses zones de lumière. Je n’ai pas voulu filmer la légende […]  [3]. » Cela va même plus loin lorsque Vincent Cassel, qui incarne Mesrine, ajoute : « […] je voulais qu’à la fin du film les gens aient de la sympathie pour lui, et se sentent un peu coupables de ça. » C’est la relation même au héros qui est remise en cause, tout en le mettant en scène… Il est évident que ces films ont contribué à raviver la notoriété de l’ennemi public des années 70… C’est ce paradoxe, je crois, qui assure la survie des héros. Ces récits « toxiques » arrachent sans doute quelques couches du palimpseste qui compose les héros, mais ils les font vivre aussi, quand bien même les réalisateurs entourent de déni leurs « œuvres ». Les artistes cherchent à dissimuler ce qu’ils révèlent, dit-on. Mais la légende, elle, dit vrai, sans pourtant prétendre se référer à La Vérité. « Ne jamais croire l’artiste, croire l’histoire qu’il raconte », écrivait D. H. Lawrence…

Je voudrais ajouter une dernière chose, et pas seulement par acquit de conscience. Mesrine, Baader, et les autres héros dont nous avons parlé (chez V c’est toutefois moins évident) appartiennent encore et toujours à un univers narratif à grosses couilles. Je le déplore sans pour autant y apporter de magnifiques récits épiques féminins… Il y en a eu, cependant, et il est intéressant de noter que ces héroïnes, quand elles n’étaient pas les adjuvantes d’un héros mâle, étaient bien souvent des figures subversives, que l’Histoire nie. Elles pavaient sans la fonder une autre histoire, moins majuscule celle-là, au même titre que les figures de hors-la-loi. Cette histoire-là (ou plutôt ces histoires) n’est pas continue et aveugle, et ne devrait d’ailleurs pas être nommée « histoire », mais plutôt tradition. Pourquoi, me diras-tu ? Car il y a un parallèle – en termes de modes de transmission – entre l’histoire des femmes, l’histoire de la plèbe, et ce que l’on nomme « tradition ». Toutes les trois tissent les marges absentes des manuels scolaires, se transmettant en coulisses malgré un ordre qui les nie, dans les bas-fonds du monde lumineux qu’orne la Culture.

Bien le bonjour chez toi aussi, camarade.

Alice

[1] Mesrine : l’instinct de mort et Mesrine : l’ennemi public n°1, films de Jean-François Richet sortis en 2008.

[2] La bande à Baader, film d’Uli Edel sorti en 2008.

[3] Interview pour Première, octobre 2008.

« Pasolini a voulu montrer la puissance spécifique des cultures populaires pour y reconnaître une véritable capacité de résistance historique, donc politique, dans leur vocation anthropologique à la survivance […]. »
Georges Didi-Huberman, Survivance (...)

À voir

Pratiques informatiques « offensives »

Lettre à V pour Vendetta

Tant que la plèbe choisira ses héros parmi les hors-la-loi, nous saurons que l’esprit souffle (...)

Entretien avec La Talvera

« Chaque époque devra, de nouveau, s’attaquer à cette rude tâche : libérer du conformisme une (...)

Correspondances

Pratiques informatiques « offensives »
Correspondance autour des plantes et du soin
Une Boum de gangsters
Lettre d’un « boomeur du bitume » (alter ego urbain des noceurs de la cambrousse) écrite après un match fête-police enflammé dans la ville de Dijon

Constellations

le site du collectif mauvaise troupe
AGENDA
De nouvelles dates à venir bientôt.
CONSTELLATIONS

Borroka ! Désormais disponible en librairie


Cet abécédaire du Pays basque insoumis a été rédigé en vue du contre-sommet du G7 qui se tiendra en août 2019 à Biarritz. Il a été pensé comme une première rencontre avec un territoire et ses habitants. Car le Pays basque n’est ni la France au nord, ni l’Espagne au sud, ou du moins il n’est pas que l’Espagne ou la France. On s’aperçoit en l’arpentant qu’y palpite un monde autre, déroutant : le monde en interstices d’un peuple qui se bat pour l’indépendance de son territoire. Borroka, c’est la lutte, le combat, qui fait d’Euskadi une terre en partie étrangère à nos grilles d’analyse françaises. C’est de ce peuple insoumis et de sa culture dont il sera question dans cet ouvrage.
English version
Euskara
Italiano
Nous écrire.